mercredi 7 décembre 2016

Rats from the Graveyard (1936) + Pigeons from Hell (1938)

Le dernier Bifrost étant consacré à Robert E. Howard, un de mes écrivains fétiches, j'ai remis un peu le nez dans ses bouquins et ai relu ces deux nouvelles d'horreur / de terreur que j'avais complètement oubliées.


Rats from the Graveyard

Bien entendu, j'ai relu cette nouvelle parce que je viens de m'intéresser aux rats avec Herbert et Lovecraft. Si vous connaissez d'autres histoires de rats, manifestez-vous!

Il s'agit d'une histoire d'horreur un peu inquiétante (mais pas trop) qui met en scène trois frères. Leur autre frère a été tué. L'assassin est en fuite et la tension règne dans la maison familiale. Un des frères se réveille en pleine nuit, terrifié, certain qu'il a entendu un bruit. Quelqu'un (le tueur?) ou quelque chose est entré dans sa chambre. Et il y a un rat, il en est tout aussi sûr, un rat qui court frénétiquement devant la cheminée et dont il entend les petites pattes sur le sol dans la nuit noire. À moitié paralysé par la terreur, il finit par mettre la main sur la cheminée... et sur la tête décapitée de son frère mort quelques jours plus tôt.

La nouvelle met en scène Harrison, un détective qui (m'apprend Wiki) est apparu dans plusieurs nouvelles de Howard. C'est lui qui essaiera de résoudre cette affaire macabre, en pleine nuit, dans un cimetière peuplé de gros rats malveillants, sous la menace d'un Indien fantômatique.

[spoiler] La chute est rationnelle et il n'y a pas réellement de fantôme dans cette histoire. C'est vraiment une histoire d'horreur (à cause du côté sanglant de la chose) et de terreur (à cause de l'ambiance et de la peur du premier frère).

Les rats n'ont pas de rôle majeur mais ils contribuent grandement à l'ambiance, comme dans The Rats in the Walls...

Pigeons from Hell

Celle-ci, je l'ai relue parce que j'ai halluciné quand j'en ai lu le titre dans Bifrost: Howard a écrit une nouvelle d'horreur sur des pigeons?? (Il faut que vous sachiez que j'ai une grande sympathie pour les pigeons, des animaux que tout le monde rejette et qui me font une très grande peine.)

Pigeons from Hell s'est révélée diablement efficace. Elle commence exactement comme Rats from the Graveyard, avec un homme qui se réveille d'un coup en pleine nuit, terrifié, certain qu'il a entendu un bruit et qu'il est en danger, qui ne voit rien autour de lui et qui essaye désespérément de percer les ténèbres qui l'entourent. Quelqu'un siffle dans les étages supérieurs de cette maison déserte, perdue au fin fond d'une plantation du Sud des États-Unis, où il se trouve seul avec son compagnon de voyage, et le sifflement est empli de malveillance et de menace.

La lumière était allumée, mon mec lisait une BD sur le canap, je venais de regarder Equidia Life Academy, j'étais d'excellente humeur, et en une page j'ai commencé à baliser comme une malade et à regarder autour de moi avec méfiance, et j'ai rejoint le lit en courant et en criant parce que j'ai vu le chat bouger dans l'ombre.

Je ne sais pas si la nouvelle est vraiment si efficace que ça pour un lecteur aguerri au genre, mais pour moi qui lit peu de choses effrayantes, c'était redoutable: j'ai marché à fond dans la description de la terreur du personnage principal, avec cette sensation atroce qu'il y a quelque chose qu'on ne voit pas et qui nous veut du mal tout près. Redoublement de terreur quand la torche du shérif perd soudain de sa puissance en pleine nuit, mystérieusement, en haut de l'escalier qui monte à l'étage où semble se cacher la chose...

Et les pigeons dans tout ça? Et bien, on ne les voit que très peu, mais c'est justement cela qui est étrange; personne ne voit de pigeon dans cette vieille demeure abandonnée... sauf les gens qui n'en reviennent pas...

Une belle nouvelle de terreur, donc, avec un surnaturel effrayant et dangereux ancré au cœur des plantations du Sud des États-Unis, ce qui m'a évidemment rappelé quelques passages bien macabres de The Witching Hour, premier tome des Sorcières Mayfair d'Anne Rice, et une touche de voudou pour ne rien gâcher. Si j'avais encore vécu seule au moment de ma lecture, je n'aurais pas dormi. 😈

Une belle relecture, donc; il faudrait tellement que je relise Howard ponctuellement, une nouvelle par-ci par-là, pour ne pas oublier à quel point c'est un écrivain diversifié et génial... Mais je vous en dirai plus quand je chroniquerai le Bifrost qui lui est consacré.

10 commentaires:

  1. Je connais une autre histoire de rat mais pas du tout horrifique hein ?
    C'est Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livre de Sam Savage.
    Un très chouette livre ^^

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    1. Haaa mais tu ne l'avais pas chroniqué celui-là? Ça me dit quelque chose...
      J'adore le titre et le petit résumé de la Fnac! :)

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    2. Oui oui je l'avais chroniqué il y a fort longtemps ^^

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  2. J'ai une BD avec des souris à te proposer, ça compte ? :D Sinon si tu préfères les pigeons, il y a Le Pigeon de Patrick Süskind

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    1. Ha mais la BD c'est les Légendes de la Garde, peut-être? Il faut trop que je la lise... :( :(
      Et merci pour le Pigeons, ça m'intéresse grave!!

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    2. C'est bien Légendes de la Garde pour les souris. Si tu la trouves pas en bibliothèque je peux te la prêter ^^.

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    3. Je l'ai ajouté en extrémis sur ma liste de Noël... ^^

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  3. Y a Le roi des rats de Miéville mais je sais pas ce que ça vaut (ni si ça parle de rat pour de vrai en fait XD).
    C'est charmant tes lectures en ce moment :D

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    1. Haha je note, merci!!
      Ouiii tu as vu c'est pour aller avec la saison!!! :)

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