mardi 20 juin 2017

King Solomon's Mines (1885)

Quelle belle surprise que de trouver dans une bouquinerie angevine Les Mines du Roi Salomon de Henry Rider Haggard, écrivain que j'ai découvert l'année dernière avec Elle et que je voulais relire depuis!
 

Les Mines un roman d'aventures typique de la fin du XIXe qui m'a beaucoup rappelé Arthur Conan Doyle et Jules Verne (exception faite de l'aspect scientifique de l’œuvre de ce dernier). J'apprends d'ailleurs en lisant la page Wikipédia qu'il s'agit du tout premier roman anglais situé en Afrique et qu'il a créé le genre du "monde perdu"; le lien avec Conan Doyle est donc particulièrement pertinent.

Je l'ai lu avec énormément de plaisir et le recommande sans hésitation.

Le ton est vite donné, lorsque le narrateur, Allan Quatermain, annonce qu'il va raconter "the strangest story that I remember". Ce chasseur d'éléphants anglais est basé en Afrique du Sud et, au fil de coïncidences improbables (disons-le), il rencontre un homme qui lui raconte l'histoire d'un Portugais parti sur les traces de son ancêtre, persuadé que celui-ci avait trouvé un trésor, un Noir qui lui explique qu'il accompagne son nouveau maître anglais sur les traces de ce même trésor et (tada! coïncidence!) le frère de cet Anglais, qui part à la recherche de son frère avec lequel il est brouillé depuis des années. Et voilà. Quatermain accepte d'accompagner Sir Henry Curtis, le frère donc, et le capitaine John Good dans un périple mortel, en remontant vers le nord et le cœur du continent africain, à la recherche des légendaires mines du roi Salomon, que le frère de Sir Henry aurait recherchées pour refaire sa fortune. Pour cela, il faudra quitter tous les territoires connus par l'homme blanc et traverser un désert aride et impitoyable, jusqu'à atteindre une chaîne de montagnes inconnue où commencerait la route de Salomon. Nos flegmatiques Anglais seront accompagnés par un mystérieux serviteur noir très désireux de participer à l'aventure.

Et voilà tout ce que j'ai aimé dans ce bouquin: de l'aventure, des personnages courageux (quoique Quatermain se définit à plusieurs reprises comme un froussard ^^), des contrées inconnues à une époque où la moitié de l'Afrique n'était même pas cartographiée, un royaume caché, un horrible méchant et une terrifiante sorcière très réussie, une guerre aux proportions épiques, des vestiges mystérieux d'une civilisation ancienne très avancée, et pour finir les tant attendues mines du roi Salomon, avec un passage digne d'un Indiana Jones, le tout merveilleusement désuet et raconté avec un certain humour, comme dans ce passage que je ne veux pas oublier:

"It seems cruel to rob the animal of his tail,
especially in a country where there are so many flies,
but it is better to sacrifice the tail and keep the ox than to lose both tail and ox,
for a tail without an ox is not much good, except to dust with."

Le livre ayant plus de 130 ans, il comporte aussi quelques éléments lourdement datés. Wiki m'informe que son ton était plutôt positif à l'encontre des Noirs, compte tenu de l'époque, mais les réflexions du genre "il était plutôt distingué pour un natif" piquent les yeux! Et puis on tue les éléphants avec enthousiasme, les amis des bêtes vont grincer des dents. Quant au seul personnage féminin "normal" (la sorcière étant particulière), il faut bien sûr la sauver, puis elle tombe amoureuse de son sauveur et le suit partout comme un chien fidèle, LOL.

Mais bon voilà, c'est le XIXe et c'est un récit d'aventures extrêmement sympa (si vous aimez le genre, s'entend).

Vous avez tilté sur le nom du narrateur? Vous croyez avoir déjà entendu parler d'Allan Quatermain ailleurs? Vous avez raison. Alan Moore l'a mis en scène dans La Ligue des gentlemen extraordinaires. Quant à Rider Haggard, il a écrit pas mal d'autres livres sur ce personnage, dont un qui fait le lien avec l’héroïne de Elle, donc j'espère bien continuer à explorer son œuvre! 💖

jeudi 15 juin 2017

Miss Harriett (1884)

Je continue d'explorer l’œuvre de Maupassant au hasard de mes trouvailles en bouquinerie. Presque un an après ma dernière lecture de l'auteur, j'ai enfin lu Miss Harriett, un recueil paru en 1884 qui somnolait dans ma PAL depuis un certain temps (genre deux ans?).


Miss Harriett (1883)
Une nouvelle triste et une chute un peu glauque dans la campagne normande. L'intro est typique de Maupassant: un narrateur anonyme pose un contexte (une promenade en calèche) et laisse rapidement la parole au véritable narrateur, qui raconte une histoire aux personnes présentes (les autres passagers de la calèche). Le ton est donné dès ses premiers mots: "Ce ne sera pas gai, mesdames; je vais vous raconter le plus lamentable amour de ma vie. Je souhaite à mes amis de n'en point inspirer de semblable."

L'Héritage (1884)
La nouvelle la plus longue du recueil (quasiment 100 pages) est très représentative de son époque avec ses petits employés qui attendent un héritage, son personnage féminin au mariage arrangé, son dîner de présentation et ses promenades en bord de Seine... Elle est aussi la plus cynique puisque tous les personnages sont très volages et hypocrites. C'était très sympa et je me suis demandée jusqu'au bout si cet héritage allait finir par tomber!

Denis (1883)
Là, je n'ai pas trop compris lol! C'est une histoire un peu bizarre entre un domestique et son maître. Je ne sais pas trop ce qu'il faut en tirer. Je pense que c'est du "Maupassant à la chaîne" pour publier dans les journaux.

L'Âne (1883)
Ici, c'est du Maupassant cruel et terrible, certainement le genre de texte qui rebute certains lecteurs. Je me suis sentie vraiment très mal, même si je savais d'emblée, rien qu'au titre, que ça ne finirait pas bien. C'est dans le genre de Coco, une nouvelle terrifiante de cruauté.

Idylle (1884)
Une nouvelle un peu barrée sur une idylle entre deux inconnus voyageant côte à côte dans un train. L'homme est un Italien partant chercher du travail en France; la femme est une nourrice qui n'a pas donné le lait depuis un ou deux jours et dont les seins sont douloureux. C'était vraiment chelou. Lol.

La Ficelle (1883)
Un texte qui fait son boulot mais n'a pas de charme particulier (peut-être un nouvel exemple de "Maupassant à la chaîne"). Elle reste dans le ton de l'écrivain avec son personnage naïf qui essaye désespérément de clamer son innocence, mais n'est pas mémorable.

Garçon, un bock!... (1884)
Même commentaire que pour la nouvelle précédente. L'homme qui commande bock sur bock est cependant l'inverse du Normand de La Ficelle puisqu'il est complètement désabusé après avoir vu, une fois, le côté sombre de la vie. Ça parle du choc quand on découvre la vérité sur ses parents et que celle-ci n'est pas très belle.

Le Baptême (1884)
Un texte sobre sur un baptême campagnard. Comme souvent chez Maupassant, tout tient dans la chute, que j'ai trouvé extrêmement émouvante.

Regret (1883)
L'histoire d'une occasion manquée dont on se rend compte trop tard, tellement trop tard... Je me suis un peu reconnue dans ce personnage qui contemple tristement sa vie "tout à fait ratée" et surtout dans cette remarque: "Combien de gens ratent leur vie par nonchalance." D'autant plus que j'ai laissé passer une occasion importante ces jours-là et que je pense que je n'en aurai pas d'autre (ou pas de sitôt). Mais bon on fait comme on peut au moment où il faut choisir...

Mon oncle Jules (1883)
Un texte triste, classique de Maupassant. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour le narrateur et son oncle Jules.

En voyage (1883)
Une histoire d'amour improbable et condamnée. Un texte touchant et efficace mais pas mémorable. Je ne sais pas trop ce qu'il fallait comprendre avec la réplique tronquée de la fin.

La Mère Sauvage (1884)
Située en pleine guerre franco-prusse, cette nouvelle rappelle bien sûr Boule de Suif, même si l'histoire n'a rien à voir, la Mère Sauvage étant une vieille femme française à qui on a "distribué" plusieurs soldats prussiens. Tout se passe bien jusqu'à ce qu'elle reçoive une lettre la prévenant de la mort de son fils soldat.

Ce recueil est intéressant puisqu'il permet de voir plusieurs facettes de Maupassant et de son "pessimisme cosmique": la cruauté absolue de L'Âne, l'intéressement petit-bourgeois de L'Héritage, le regret existentiel de Regret et Le Baptême.... Certains textes ne sont clairement pas majeurs dans son œuvre, mais l'ensemble vaut le coup si vous aimez l'auteur. Si vous ne le connaissez pas, par contre, je conseille toujours de lire Le Horla...

samedi 10 juin 2017

Liebster Awards

Le principe des Liebster Awards est de dire onze choses sur soi, de répondre à onze questions posées par la personne qui vous a nommé, de nommer soi-même onze blogueurs ou blogueuses et de leur poser onze questions.


Bon, techniquement, j'ai déjà répondu deux fois à ce tag (en 2013 et en 2014), mais comme j'adoooore parler de moi, je suis ravie de répondre aux questions de Tigger Lilly, blogueuse sur Journal d'une éclectique! 😊😊😊 En plus ce genre de billet permet de mesurer le chemin parcouru au fil des années et c'est souvent bénéfique!

Onze choses sur moi

1. Je suis accro à mon blog, qui m'est devenu absolument indispensable.

2. Je ne parle plus italien depuis des années et, les rares fois où cela m'arrive, j'entends mon propre accent français. C'est dramatique.

3. Je vis avec mon Homme et la Reloue, un chat errant que j'ai recueilli il y a trois ans.

4. Exception faite du loyer, mon poste de dépense le plus important est l'équitation, un vrai puits sans fond!

5. Je suis incapable de prendre une décision, surtout quand j'ai l'idée que les deux choix qui s'offrent à moi sont mauvais (et que je n'ai pas l'imagination / les moyens de trouver une troisième issue).

6. J'ai un mal fou à garder les yeux sur tout ce qui va et une tendance inexorable à sombrer dans la déprime à cause de ce qui ne va pas.

7. Quand j'aime quelque chose, j'ai tendance à y revenir: ainsi, j'écoute des albums en boucle (jusqu'à m'en lasser d'ailleurs!), je lis plein de livres du même auteur (quarante de Zola), je relis des livres (cinq fois Le Seigneur des Anneaux) et je re-regarde des films que je connais par cœur (Spirit, l'étalon sauvage, mon film doudou que j'ai dû voir vingt fois).

8. Je suis très triste d'avoir perdu plein d'amis (par ma faute, la leur ou les deux), mais j'essaye d'en tirer un enseignement et de prendre soin et de profiter de ceux qui sont toujours là.

9. J'ai passé les trente ans et je n'ai toujours pas envie de devenir mère. Au contraire, la multiplication des bébés dans la vie de mes amis me conforte dans l'idée que ce n'est pas du tout pour moi.

10. Je veux écrire mais je n'écris pas, et ça, ça m'énerve!

Mes réponses aux onze questions de Tigger Lilly

1. Ton livre préféré d'entre tous?
Le Seigneur des Anneaux de Tolkien bien entendu! 🌟

2. Le dernier film qui t'a marquée?


Bonne question ça! Si on entend "marquée à vie", pas juste quelques jours, peut-être bien Arrival [Premier contact] de Dennis Villeneuve.

3. La prochaine série que tu souhaites regarder?


Heuh... La Caverne de la Rose d'or, ça compte comme série? 😃 Je vais essayer de regarder les six épisodes d'ici fin août. On m'a offert le coffret il y a quasiment trois ans...
Sinon, aucune idée. Je ne regarde pratiquement pas de séries. J'ai bien envie de recommencer La Famille Addams mais ce ne serait pas sérieux, il vaudrait mieux que je tente de rattraper mon retard, genre avec Fargo ou True Detective...

4. À quel(s) jeu(x) joues-tu en ce moment?
Aucun, je ne joue pas à des jeux.

5. Quels sont tes podcasts favoris?
Je n'en écoute que deux: Procrastination d'Elbakin, qui cause écriture, et les GG Comics qui cause, comme son nom l'indique, comics. J'écoute plus régulièrement Procrastination en raison de son format court, mais bien sûr je préfère les GG car mon Homme en fait partie. 💓

6. Quel philosophe ou quelle philosophie de vie t'inspire?
Est-ce que le yoga compte comme philosophie de vie? En tout cas c'est ce qui guide un peu mes pas depuis deux ans. Essayer d'être à ce que je fais au lieu de me désoler sur l'absence de résultats.
Sinon, au lycée j'avais un faible pour Nietzsche et sa vision très dure de la vie, mais ça fait tellement longtemps que je ne me suis pas penchée sur la philosophie que je ne sais pas si c'est encore le cas.

7. Ton rêve de voyage?
L'Islande à cheval! Malheureusement, il s'agit d'un séjour très cher. Si je pars en rando équestre un jour, il y a plus de chances que ce soit en Espagne.

8. Comment gères-tu le temps consacré à ton blog?
Je me lève tôt le matin, à 6h10, en partie par respect pour mon copain qui se lève à 6h pour prendre un train à 7h (banlieue parisienne mon amour!) et en partie pour gérer mon blog et mes mails persos et faire le tour des réseaux sociaux et des blogs avant d'attaquer mes exercices de kiné, ma séance de respiration active et ma marche à partir de 8h (et espérer commencer ma journée de travail au retour, après la douche, à 10h30). Là par exemple, il est 7h20. On dirait "l'heure d'or" dont j'entends régulièrement parler sur la Nife en l'air, mais en réalité j'ai surtout l'impression de me presser et de me lever de plus en plus tôt au fil des ans sans réussir à en faire plus.
Je profite aussi des éventuels temps morts professionnels, par exemple si je livre une traduction avant d'avoir reçu la suivante. En mai par exemple, c'est ce qui m'a permis de tenir le rythme de publication habituel.

9. Pourquoi blogues-tu?
Pour ne pas oublier ce que je pense de ce que je lis. C'est en cela que le blog m'est devenu indispensable. Il me permet d'étayer un peu mon propos sur un livre et de le retrouver des années plus tard. Je regrette beaucoup d'avoir tardé plus de deux ans à chroniquer tout ce que je lisais.
Il me permet aussi de glaner plein (trop!) d'idées de lecture et d'échanger avec des gens formidables, dont certains que j'ai même rencontrés en vrai depuis quelques mois.

10. Un changement que tu aimerais apporter à ton blog?
J'aimerais avoir plus de visiteurs et de commentaires. Comme tout le monde, non?

11. Quel rapport entretiens-tu avec ta pile à lire?
Un rapport très sain. 😀 Je l'entretiens et la nourris et elle me fait passer de très bons moments. 💖


Les onze blogueurs que je nomme

Tigger Lilly a déjà tagué la plupart des blogueurs que je connais, mais j'en retague quelques-uns car je suis très curieuse de lire leurs réponses à mes questions.

Androïde Rêveur
Grominou
La petite marchande de prose
Lorkhan
Oukouloumougnou
Shaya
Vert 

Les onze questions que je leur pose

1. Quelles sont tes occupations (métier, loisirs etc.) dans "la vraie vie", hors blog?

2. Vis-tu avec des animaux? Peux-tu nous les présenter? 

3. Quand et comment est né ton blog?

4. Écris-tu d'autres manières ou sur d'autres supports (sites, fiction...)? Pourquoi? Comment ces différentes activités se complètent-elles? Si tu n'écris pas ailleurs, y as-tu pensé? En as-tu envie?

5. Depuis quand lis-tu, disons, au sens "actif" du mot: consciemment, volontairement, avec plaisir, pas parce que l'école le demande?

6. Quel est ton endroit préféré pour lire?

7. Que penses-tu de cette déclaration de Lestat de Lioncourt dans Blackwood Farm d'Anne Rice: "And books, they offer one hope–that a whole universe might open up from between the covers, and falling into that new universe, one is saved"? As-tu déjà eu l'impression d'être sauvé(e) par un livre ou qu'une lecture (ou la lecture en général) était vitale?

8. La lecture et le cinéma t'apportent-ils les mêmes choses? Préfères-tu ou te sens-tu plus proche de l'un des deux médias? Pourquoi?

9. As-tu parfois du mal à te remettre de la mort d'un personnage (de livre, de film ou de série)? Peux-tu nous donner un exemple? (Et tant pis pour les éventuels divulgâcheurs! ^^)

10. Et niveau musique, qu'est-ce que tu préfères?

11. Finissons sur une note gastronomique: peux-tu nous citer ton plat préféré ou le plat que tu ne rates jamais?

Des bécots les lecteurs! 💓

mercredi 7 juin 2017

Wolves of the Calla (2003)

Ma quête de la Tour sombre a pris un peu de retard. Non contente de me faire balader par Stephen King dans des mondes parallèles, j'ai eu envie de faire un détour par le paisible royaume de Delain (ici) et la charmante ville de Jerusalem's Lot (ici)... Mais voilà que je reprends la route avec notre ka-tet de héros intrépides!


Attention, il devient difficile de ne rien divulgâcher aussi loin dans l'histoire. Lisez à vos risques et périls si vous commencez tout juste votre voyage dans le monde de Roland de Gilead.

"I am what ka and the King and the Tower have made me.
We all are. We're caught."

Alors que les pistoleros continuent leur quête en suivant l'un des rayons de la Tour sombre, ils sont abordés par les habitants de Calla Bryn Sturgis, une paisible ville confrontée à une terrible fatalité: tous les vingt ou vingt-cinq ans, des cavaliers armés jusqu'aux dents, les Loups, viennent enlever la moitié des enfants. Comme à l'accoutumée, le robot Andy a annoncé l'arrivée des Loups un mois à l'avance. Les pistoleros accepteront-ils d'aider les habitants à se rebeller pour la première fois de leur histoire? Roland est tenu d'accepter à cause du code moral des anciens chevaliers de Gilead, mais leur présence à Calla Bryn Sturgis ne relève certainement pas du hasard: le prêtre catholique de la ville, originaire des États-Unis, possède quelque chose de puissant et de terrible qui pourrait se révéler fort utile pour le ka-tet.

Saveur western pour cette ville qui se prépare à affronter des cavaliers armés jusqu'aux dents. On est en plein dans Les sept mercenaires, dont je n'ai vu que le remake de l'année dernière. Mais on reste bien dans l'univers si particulier de cette série avec le robot Andy, le temps qui s'effiloche, les visions et les voyages de monde en monde, une grossesse démoniaque... Et des références et des recoupements de plus en plus serrés. Plus nos héros en apprennent sur la Tour et les forces en présence, plus je me demande comment King va se sortir de tout cela!

Une mention spéciale pour l'apparition éclair de Walter, l'homme en noir. Il n'a encore une fois que quelques pages, mais il est génialissime.

Les liens avec le reste de l’œuvre de King sont plus marqués que jamais avec Callahan, le prêtre de Salem's Lot, qui raconte comment sa vie a basculé dans cette ville et quel a été son destin après l'avoir quittée. J'aime beaucoup ce personnage modeste et digne (et très courageux à sa façon) et j'ai donc été contente de le retrouver. Je ne sais pas s'il était vraiment indispensable de lire Salem avant par contre.... Mais il est sûr qu'il est inutile de le lire après vu que Callahan raconte tout, donc lisez-le plutôt avant si vous avez envie.

Ces liens avec l’œuvre de King atteignent leur apogée avec un certain livre à la fin. Un élément tellement WTF, comme me l'a dit ma copine de lecture Vert, que je me demande vraiment comment King va s'en sortir!

Comme d'habitude, cette lecture était vertigineuse et ultra-référencée, mais je commence à m'habituer après 2 430 pages... Je pense plus que jamais que cette série est une œuvre majeure des littératures de l'imaginaire et je suis étonnée qu'elle soit relativement peu connue. Même la sortie du film ne me semble que peu remuer les foules!

Vivement la suite. En plus le tome 6 est assez petit – même pas 440 pages dans mon édition –, il devrait se lire étonnamment vite après les pavés que sont les tomes 4 et 5! Ma camarade de lecture, Vert, est passée devant pour ce tome car elle avait elle aussi d'autres voyages à faire, mais maintenant que je l'ai rattrapée on devrait pouvoir reprendre le chemin ensemble assez rapidement.

Allez donc voir ailleurs si ces Loups y sont!

dimanche 4 juin 2017

Canale Mussolini (2010)

Chronique express!


Lecture pénible et ennuyeuse que cette épopée familiale des Peruzzi, des paysans de la plaine du Pô réinstallés au sud de Rome, dans les marais Potins, pendant les années vingt par les fascistes qui venaient d'assécher cette région peuplée jusque-là de moustiques et de brigands. Le narrateur enchaîne digression sur digression avec un style oral pénible à lire; je me suis ennuyée au bout de dix pages et j'ai vite compris qu'il ne se passerait pas grand-chose puisqu'il lui faut constamment vingt pages de digression avant de commencer à parler de ce dont il veut parler. Mais surtout, les paysans italiens du début du XXe parlent en dialecte et ça c'est carrément super relou à lire... Du coup, j'ai fini par lire en diagonale, en décidant au début de chaque paragraphe si celui-ci avait l'air intéressant ou non et en passant au suivant s'il n'en avait pas l'air.

Je me suis obstinée à aller jusqu'au bout, toutefois, parce que l'histoire de cette région du centre peuplée de gens du Nord est très intéressante et parce que la destinée de la famille permet de retracer toute l'histoire italienne des années 1900 à 1940. C'est triste à dire mais je connais très mal l'histoire de mon propre pays, donc c'était salutaire. Genre j'ai appris qu'il y a eu une vague de viols et de meurtres par des groupes nord-africains de l'armée française quand le front a cédé dans la région, genre 3 000 femmes violées en quelques jours. Et je comprends mieux la catastrophe du 8 septembre, quand le roi a annoncé l'armistice de l'Italie avec les Alliés alors que les Allemands occupaient la moitié du pays.

Pourquoi ce livre?
Parce que quelqu'un me l'avait conseillé il y a des années au speed-booking de ma médiathèque et que je l'ai trouvé à 1€ à la braderie de la médiathèque du Chesnay. C'est un livre "réformé", comme les chevaux de course! 😊

jeudi 1 juin 2017

La gamelle de mai 2017

Et voilà la gamelle la plus courte de l'histoire de ce blog! En mai, j'ai lu plus que d'habitude grâce aux jours fériés mais je n'ai rien fait d'autre... 😱😓

Sur petit écran

Bed of Roses [Pluie de roses sur Manhattan] de Michael Goldenberg (1996)


Petite histoire d'amour simple et mignonne entre une business woman et un fleuriste. Ce film ne va pas bien loin mais il est chou et surtout il y a Christian Slater, absolument merveilleux du haut des 26-27 ans qu'il avait à l'époque! 💖 Et puis Josh Brolin tient un petit rôle, c'était trop cool de le revoir juste après avoir terminé la saison 1 de Young Riders.

Sur grand écran

Going in Style [Braquage à l'ancienne] de Zach Braff (2017)


Une comédie sympathique et charmante sur trois vieux messieurs qui décident de braquer la banque gérant leur fonds de pension, que leur ancien employeur a gelé suite à la délocalisation de ses activités en dehors des États-Unis. C'est frais et on passe un bon moment, sans que ça ne soit non plus inoubliable. Morgan Freeman est tellement tellement classe, c'est juste formidable.

Du côté des séries

Young Riders [L'équipée du Pony Express] (1989-1992)


Saison 1 terminée. C'était formidable de replonger dans cet univers que j'ai tellement aimé quand j'avais neuf-dix ans. Bon je ne suis pas sure qu'on puisse aimer cette série si on la découvre à l'âge adulte car elle est un peu simpliste et manque quelque peu de moyens (les scènes de bagarre et les cascades sont souvent drôles tellement elles manquent de conviction – ou plutôt tellement les acteurs mettent trop de conviction à se jeter au sol quand ils prennent une balle!), mais pour moi c'est génial.
Hicock, le personnage de Josh Brolin, est clairement le plus développé dans cette saison. On découvre comment il est devenu une légende de l'Ouest (Wild Bill, c'est lui!) et plusieurs autres épisodes lui sont consacrés. Kid est aussi central dans plusieurs épisodes. Les autres personnages sont moins développés mais ont chacun un ou deux épisodes. Je suis super déçue pour Cody, joué par Stephen Baldwin, dont j'étais follement amoureuse et qu'on a assez peu vu. J'espère qu'il aura plus d'épisodes dans les deux autres saisons.

Sinon mon Homme et moi continuons à regarder la saison 6 de Scrubs.


Du côté des podcasts et de YouTube

Heuh. Genre rien. Je songe à juste supprimer cette catégorie. 😂 😆

Et le reste

J'ai lu Cheval Magazine de juin.


Voili voilou pour cette gamelle qui sent la disette et manque de croquettes!
💖