vendredi 20 janvier 2017

Ada (2016)

Finir 2016 et commencer 2017 avec des amis formidables, c'est beau! 😻 Merci, chers Amis. Pour ce livre et tous les bons moments passés chez vous, pour votre gentillesse et votre bienveillance, toujours au rendez-vous malgré les difficultés que vous affrontez.... 💓


Prémisse: je suis (à peu près) sure d'avoir lu une chronique de ce livre chez un autre blogueur, mais impossible de me souvenir chez qui! Faites-moi signe si vous l'avez lu...

Frank, flic dans la Silicon Valley, se voit confier l'enquête sur la disparition d'Ada, une intelligence artificielle programmée pour écrire un roman à l'eau de rose pouvant s'écouler à 100 000 exemplaires. Il découvre avec consternation les capacités de ce programme et l'usage que compte en faire sa société-mère, Turing Corp. Auteur de haïkus à ses heures perdues, Frank n'apprécie guère que la création littéraire, même d’œuvres aussi "balisées" et peu reconnues que le roman Harlequin, devienne la prérogative d'une machine. Et puis Ada se manifeste dans son salon, à travers la télé si je me souviens bien, et lui demande son aide. En réalité, notre AI n'a pas été "enlevée" mais s'est enfuie! Et elle voudrait comprendre ce qu'est l'amour pour mener à bien son projet littéraire...

Chère amie C., tu avais raison: ce livre est très sympa et se dévore! Je l'ai lu avec grand plaisir à côté du jacuzzi, c'est-à-dire que j'ai fait consciemment le choix de rester lire sur un transat au lieu d'aller barboter dans le jacuzzi – c'est fou.

Comme Frank ne connaît rien à l'intelligence artificielle, il pose des questions et se cultive au fur et à mesure de son enquête, ce qui rend le roman parfaitement accessible. Il y a une profusion d'informations sur l'IA et ses applications potentielles, mais on n'est jamais perdu. Il y a aussi tout plein de références à des œuvres littéraires et des personnages historiques - Ada doit d'ailleurs son nom à Ada Lovelace –, c'est vraiment un roman "érudit" mais facile à la lire à la dois.

J'ai été un chouïa déçue par la fin, que je n'ai pas tout à fait trouvé à la hauteur du corps du roman. J'avais vu venir une partie du retournement final, mais en même temps une autre partie était totalement inattendue. [Attention, divulgâcheur: je veux bien que Frank soit naïf, mais à ce point là... Fin du divulgâcheur.]

L'écriture et la création littéraire sont évidemment abordées parce que Ada a été conçue pour écrire un roman. Est-il possible d'écrire un roman à partir des statistiques de tous les romans du même genre déjà publiés? Le roman Harlequin a beau être balisé, est-ce que c'est si "automatique" que ça? C'est assez terrifiant d'entendre Ada parler de sa méthode de travail parfaitement rationnelle et ultra-rapide et de voir que ça marche plutôt pas mal. On a beau se dire, comme Frank, que la littérature est affaire de sensibilité humaine, et se révolter face aux vues de Turing Corp, les performances d'Ada posent bien des questions. (Je me suis dit une fois de plus qu'il faut vraiment éviter les multinationales, ces gens n'ont aucun scrupule!)

J'ai beaucoup aimé le passage où Frank compose ses haïkus, la manière dont il tâtonne pour trouver une formulation satisfaisante. 😍

Ada est publié chez Gallimard et devrait donc toucher un public plus large que les purs et durs de la SFFF française, ce qui me semble très bénéfique!

Allez donc voir ailleurs si cette Ada y est!
La note de lecture du blog de Charybde
L'avis de TmbM


Je vous suggère aussi de lire:
Cet article sur les données des lectures numériques. Rien à voir avec Ada et l'écriture même, en réalité, mais c'est le monde de demain (et perso je suis presque aussi horrifiée que Frank!).

12 commentaires:

  1. Haha ça a l'air bien chouette !
    Mais pourquoi n'as-tu pas profité de barboter dans le jakuzi AVEC ton livre ?

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    1. Haha pas possible, les bulles sont trop fortes, tu t'en prends plein la figure et le livre aurait été trempé! :D

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  2. Marrant ce truc.
    Et Facebook n'arrête pas de me montrer des publications en rapport avec ce roman ces dernières semaines. Ou alors c'est Ada elle-même qui a piraté FB... :D

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    1. Tu pourrais carrément aimer Lorhkan. Jette un coup d’œil si tu as l'occasion.
      Haha c'est bien possible, elle est trop intelligente Ada. ^^

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  3. Fort curieuse je suis. Littérature et AI... ça ne peut que me plaire.

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    1. Il mérite le détour! (J'ai un peu peur que les grands lecteurs de SF le trouvent un peu léger à la limite.)

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  4. Intéressant ! Pourtant avec sa couv je ne lui aurais jamais adressé un regard (mais où va-t-on s'ils commencent à planquer la SF chez Gallimard ? :p)

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    1. Et tu imagines, si ça se trouve ils sortent plein de SF sans le dire!! :D

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  5. Pour le coup je suis embêtée, je n'aime pas trop la Blanche de Gallimard en général, même si le thème m'intéresse... A voir !

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    1. Attends peut-être de voir d'autres avis :) Avec le recul, je me suis demandé si ce n'est pas un peu léger pour des gros lecteurs de SF.

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  6. Je l'ai lu chroniqué chez pas mal de blogueurs avec des avis divers. Pour ma part, j'ai plutôt envie de le lire ! D'autant que je n'ai jamais lu Antoine Bello donc je ne risque pas de faire partie des déçus par rapport au reste de son oeuvre !

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    1. J'étais tellement persuadée, quand je l'ai reçu, que c'était toi qui l'avais lu, c'est fou! Je me demande d'où ça me venait. Bon, je lirai ton avis avec intérêt si tu le lis, évidemment.
      Moi aussi, je n'avais jamais lu Antoine Bello, je l'ai découvert avec ce livre (en fait je ne le connaissais même pas de nom). Ça m'a donné plutôt envie de me pencher sur le reste de son œuvre.

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