jeudi 26 février 2015

Le Pays des aveugles et autres récits d'anticipation (1896-1904)

Complètement enthousiaste de ma lecture de L'Homme invisible, j'ai emprunté le dernier livre de H. G. Wells de ma médiathèque qu'il me restait à lire, un petit recueil de quatre nouvelles (en édition bilingue malheureusement). Au final, c'est ce que j'ai lu de moins bon de Wells, mais c'était tout de même fort plaisant.


Le Pays des aveugles (1904)
"Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois": c'est en se répétant ce célèbre adage qu'un alpiniste, arrivé par erreur dans une région d'Amérique du Sud habitée uniquement par des aveugles, essaye de s'imposer dans le village. Mais les choses ne sont pas si simples et être différent n'est pas forcément un avantage.

La Chambre rouge (1896)
Un homme passe la nuit dans une chambre qu'on dit hantée. Un texte très réussi qui nous fait hésiter jusqu'au bout entre rationnel et surnaturel.

La Vérité concernant Pyecraft (1903)
Un texte très amusant quoique anecdotique, dans lequel le narrateur révèle (vous l'avez deviné), la vérité sur Pyecraft, un membre de son club qui lui a demandé une recette de grand-mère pour résoudre un petit problème.

L'Histoire de feu M. Elvesham (1896)
Un jeune étudiant est approché par un homme âgé, le célèbre M. Elvesham. Un texte sombre, très efficace, sur une affaire louche que l'on pourra hésiter à interpréter, comme celle de La Chambre rouge, de manière rationnelle ou pas. Sans savoir laquelle des deux vérités est la préférable.

Ce recueil était un peu en-deçà des autres livres de H. G. Wells que j'ai lus, plus percutants, mais il s'agit néanmoins de textes de qualité et d'une lecture un peu différente si on connait déjà l'auteur. En revanche, il ne s'agit pas du tout de récits d'anticipation, j'ignore pourquoi le recueil a été nommé ainsi...

Un mot sur l'édition bilingue
Comme pour La Machine à explorer le temps, j'ai réitéré ici l'exercice consistant à ne lire que la page de gauche, en anglais, pour lire l'original. Mais, forcément, j'ai parfois regardé un peu celle de droite. Je me disais donc que ce type d'édition devrait bénéficier d'une traduction spécifique, un peu plus proche de l'original, pour aider les lecteurs ayant besoin de la version française. Certains passages, tout à fait bien traduits, m'ont en effet semblé peu pédagogiques pour un lecteur qui ne comprendrait pas bien un mot ou une tournure en anglais et aurait besoin de la lire en français, car ils véhiculaient bien le sens mais rendaient le face-à-face difficile (par exemple parce que la phrase était tournée différemment). Je n'ai pas noté d'exemple malheureusement, mais cela m'a traversé l'esprit et je voulais le noter pour ne pas l'oublier.

2 commentaires:

  1. J'ai lu tout Sherlock Holmes en édition bilingue (c'était la seule disponible à la bibliothèque), le plus dur après a été d'arrêter de ne lire que la page de droite sur les livres normaux. Ceci dit je me rappelle avoir été cherché dans la partie VO un truc que je pigeais pas en français !!

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