mardi 26 septembre 2017

Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave (1845)

Chronique express!


J'ai découvert en lisant l'introduction (fort ennuyeuse) de cette édition Penguin Classics, rédigée par un certain Houston A. Baker Jr., que la "slave narrative" constitue un véritable genre de la littérature américaine. Des centaines d'esclaves ont en effet publié leurs mémoires! Ici, c'est Frederick Douglass qui se confie dans un récit très sobre et détaché, essentiellement factuel, qui révolte par le témoignage de quelques horreurs mais ne fait vraiment pas dans le pathos. Frederick Douglass est né esclave au Maryland en 1818. Son père aurait été blanc (et donc libre), mais sa mère, noire, était esclave et il l'a donc été aussi, c'était la loi. Promis au difficile travail des champs de coton, il a finalement été envoyé travailler à Baltimore, dans une famille dont la maîtresse lui a appris à lire. Un tournant essentiel, dit-il: c'est l'apprentissage de la lecture qui lui a le plus permis, à terme, de gagner sa liberté. Dans un monde où les esclaves étaient tous analphabètes, tout comme pas mal de Blancs, ce n'est guère étonnant! À l'âge de vingt ans environ, il a réussi à fuir vers le Nord, où il a pu travailler librement. Il a témoigné de son passé d'esclave et est devenu un orateur célèbre de la cause abolitionniste, s'exprimant aux États-Unis et même en Europe, et il a écrit trois livres si je ne trompe pas. Celui-ci, le premier, se lit très facilement et vite et apprend des choses intéressantes sur l'esclavage aux États-Unis; ce n'est pas un livre coup de poing mais je suis très contente d'avoir croisé sa route (surtout à 1€ un jour où ma librairie vidait des stocks de bouquins en anglais...).

2 commentaires:

  1. Merci de m'apprendre l'existence de ce type de littérature.
    Ca me rappelle un bouquin que j'adorais quand j'étais gamine et qui parlait de la fuite vers le Canada d'esclaves échappés. Ça s'appelait Sur les chemins de la liberté et c'était publié chez Castor Poche. Je ne sais pas si c'était basé sur une histoire vraie (en tout cas sur le principe c'était réaliste).

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    1. Ha les Castor Poche j'en ai eu quelques uns et c'était formidable. Je n'ai pas lu celui-là. C'est un type d'histoire qui se prête bien à la littérature jeunesse si on enlève le côté glauque/violent: un rêve de liberté, un héros victime d'injustice, une fuite dangereuse... :)

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