mercredi 17 août 2016

Les vrais bonheurs (2005)

Chronique express!


Un livre emprunté dans la maison de vacances d'une amie. Le titre me parlait et j'avais bien aimé Une si belle école du même auteur. Je suis tombée sur un très joli mot de la personne qui a offert ce livre à la mère de mon amie et voilà, je suis repartie avec. Mais Les vrais bonheurs, encore plus que Une si belle école, est un hymne aux "C'était mieux avant". Chapitre après chapitre, Christian Signol parle de ses vrais bonheurs (par exemple les longs soirs de juin et les fleurs sauvages) en décrivant ce qu'ils ont de beau, ce qu'ils lui rappellent. La démarche est jolie, mais n'est pas portée par un style tellement élégant – il y a certes de l'envolée lyrique, mais rien de vraiment pertinent, c'est de l'envolée lyrique grand public – et tombe vite dans le culcul et le nombrilisme. On a un peu l'impression que plus personne, aujourd'hui, n'a le bon sens d'apprécier le bruit du vent dans les feuilles ou la compagnie d'un chien fidèle, à tel point qu'on a besoin que Christian Signol nous raconte ce qu'il faisait quand il était enfant, à la campagne, avec ses grands-parents, quand il tirait l'eau du puits et qu'on entendait les cloches sonner dans les champs, et que les gens avaient des vrais valeurs et qu'on fauchait les champs l'été et qu'il y avait plein de senteurs de campagne dans l'air. Malgré quelques passages plus réussis, le résultat est trop simpliste, trop grand public "vieille France" et nostalgique. Dans le même genre, je garde un bien meilleur souvenir de La première gorgée de bière de Philippe Delerm, que j'ai décidé de relire pour comparer. Je ne pense pas retenter du Signol du coup, tous ses bouquins (qu'il publie au rythme d'un par an depuis trente ans) ayant des titres appartenant clairement à cette catégorie "C'était mieux avant"...

2 commentaires:

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