samedi 14 novembre 2015

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (1999)

Note générale: En rédigeant cette chronique, je pars du principe que tout le monde a lu ou vu Harry Potter et connaît l'intrigue des romans, ou a tout du moins été largement spoilé il y a des années.


Le Prisonnier d'Azkaban me semble marquer une transition dans l'univers d'Harry Potter: après deux tomes qui relèvent vraiment de la littérature jeunesse (mais n'en demeurent pas moins excellents à lire à n'importe quel âge), on a un "roman" à proprement parler. Le livre est toujours accessible à un jeune lectorat mais il est plus complexe, plus nuancé et surtout moins formaté.


La structure habituelle de l'intrigue est présente avec les mêmes dates que d'habitude: l'anniversaire de Harry, le jour de la rentrée, Halloween etc. Mais cela m'a semblé moins "structuré". Le fait que Harry claque la porte au nez des Dursleys dès le deuxième chapitre y est peut-être pour quelque chose! :) Et puis, cette fois-ci, nos héros ne mènent pas vraiment d'enquête en récoltant des indices, ils sont plus dans leur vie quotidienne à Poudlard. L'ombre de Sirus Black plane sur leurs journées, bien sûr, mais ils ne peuvent pas en faire grand-chose.

Pour la première fois, J. K. Rowling met en scène un personnage que je considère comme normal: le professeur Lupin. Il n'est pas maniéré ou un brin original, il n'est pas horriblement méchant ou complètement gentil, il n'est pas comique, il n'est pas injuste. C'est juste un prof compétent et bienveillant qui ne la ramène pas. Bon, évidemment, c'est aussi un loup-garou. Mais d'un point de vue caractériel, c'est le seul prof qui me semble normal face à ses élèves.

(Je précise que j'adore McConnagal et que je donnerais n'importe quoi pour avoir cours avec elle... Mais il n'empêche que c'est un perso un peu caricatural.)

Deux éléments me plaisent beaucoup dans ce tome.

Commençons par le plus triste: le fait que Harry ait une légère tentation morbide d'entendre les cris de ses parents lorsqu'il est près d'un Dementor (Détraqueur). Je trouve ça atrocement triste et ce d'autant plus que je le comprends très bien. C'est la solitude provoquée par la mort. Tellement infinie et sans espoir qu'on se raccroche à n'importe quoi.

Le deuxième est en fait double: c'est le fait que les Boggarts (Épouvantards) prennent la forme de la plus profonde peur de la personne en face d'eux et qu'il faille créer un Patronus pour repousser les Dementors. Évidemment, les deux choses vont ensemble, ce sont les deux côtés de la médaille, et je pense qu'on ne peut pas lire ce livre sans se demander à quoi ressembleraient un Boggart et un Patronus dans notre cas. Je pense aujourd'hui, comme la première fois que je l'ai lu, que mon Patronus serait une licorne, probablement celle de La Dernière Licorne. J'ai trouvé particulièrement flippant, en revanche, que mon Boggart soit lui aussi le même qu'il y a quatorze ans.

En parallèle, c'est génial de voir l'univers s'étoffer avec la carte du maraudeur, des infos sur le passé du père de Harry (même si je trouve que sa mère passe carrément à la trappe), le village de Hogsmeade et plein de nouvelles créatures... Et j'aime aussi que le mal se répande un peu partout: après le retour du jeune Tom Riddle à cause de Lucius Malfoy dans le deuxième tome, on rencontre ici un nouvel ennemi minable mais dangereux et des Détraqueurs terrifiants; et le ministère de la Magie, déjà pas très glorieux dans le deuxième tome, devient encore moins digne de confiance.

Harry m'a un peu saoulée par moments. Je le trouve bien impulsif et sûr de lui. Mais j'ai surtout été déçue par Hermione par moments. J'adore Hermione, mais là c'est un peu fatiguant de la voir toujours énervée à cause de ses cours, et puis elle couine de terreur et d'inquiétude dès qu'il se passe quelque chose. Vu que c'est le seul personnage féminin qui a un vrai rôle dans ce tome (heuh dès le début de la saga en fait....), j'aurais aimé qu'elle soit plus active et stable émotionnellement... Heureusement qu'elle reste, et de loin, la plus intelligente.

Cette fois-ci, en revanche, je suis une grande adepte des jumeaux Weasley, alors que j'en gardais le souvenir d'insupportables sales gosses que j'avais grande envie d'étrangler!

Deux derniers points que je ne veux pas oublier: quand Harry monte dans le Knight Bus, il dit s'appeller Neville Longbottom; au cours d'un cauchemar sur le Quidditch, Wood lui dit "Where were you? We had to use Neville instead!"

Je lis autre chose et je passe avec enthousiasme à La Coupe de feu!

Allez donc voir ailleurs si ce sorcier y est!

6 commentaires:

  1. Tu relèves des points très intéressants, sur Hermione et le clin d'oeil avec Neville en particulier.

    RépondreSupprimer
  2. Pour ma part si je visualise assez bien mon Epouvantard d'ado (j'avais le même qu'Hermione), je ne sais même pas quelle forme il prendrait aujourd'hui... Et sinon ça reste mon tome préféré de tous les temps je crois ^^.

    RépondreSupprimer
  3. @Lilly:
    Merci. :)

    @Vert:
    Haha trop fort ton Épouvantard! C'est marrant. Et c'était McConnagal aussi ou un de tes profs dans la vraie vie? :p
    Je l'aime beaucoup aussi, mais moi je crois que mon tome préféré est toujours celui que j'ai lu en dernier.

    RépondreSupprimer
  4. Je ne sais pas je n'ai jamais fait le test de l'épouvantard en vrai :P

    RépondreSupprimer
  5. Sacré patronus que la licorne de La derniere licorne ;) je ne sais pas à quoi ressemblerait mon épouvantard (la personnification de concepts, dans mon cas)

    RépondreSupprimer
  6. @Vert:
    Hihihi!

    @Acro:
    Héhé ce serait un très beau Patronus! :)
    L'Épouvantard qui représente un concept est le plus redoutable...

    RépondreSupprimer

Exprime-toi, petit lecteur !