dimanche 21 septembre 2014

Yellow Birds (2012)

Chronique express!


Troisième livre prêté par les parents de l'Homme, Yellow Birds de Kevin Powers est celui qui m'a touchée le moins. Récit d'un soldat américain revenu d'Irak, qui se souvient d'un autre soldat qui, lui, n'est pas revenu, ce roman m'a surtout semblé enfoncer les portes ouvertes: la guerre, c'est terrible et les soldats reviennent traumatisés. En plus, lire un livre traduit de l'anglais est vraiment difficile pour moi, car je trouve que plein de familiarités ne passent pas en français et "sentent la traduction": l'original anglais clignote sous mes yeux sans même que j'aie besoin d'y réfléchir. Attention, je ne veux pas critiquer gratuitement le travail des confrères qui s'y sont attaqués; mais je trouve difficile d'en faire abstraction. En plus, lorsque notre narrateur en arrive enfin à l'événement autour duquel tout tourne, il le traite très vite, sans aucune forme d'émotion, et voilà que le livre est fini. Je ne comprends donc pas trop pourquoi ce livre a gagné un prix du Monde... Mais je vous laisse avec deux citations qui m'ont quand même marquée.

"Je voulais dormir, c'est tout. Un souhait passif, que je ne réalisais pas. Bien entendu, la ligne de démarcation est mince entre ne pas vouloir se réveiller et vouloir véritablement se tuer, et même si pour ma part, je ne découvris que plus tard que l'on peut marcher un long moment sur cette frontière sans le remarquer, n'importe lequel de vos proches comprend ce qui vous arrive dans ces moments-là, et c'est alors que surgissent toutes sortes de questions sans réponse."
[Je ne suis pas du tout d'accord avec la considération sur les proches, mais la première partie me semble bien vraie.]

"Car comment peut-on évaluer la déviance si on ignore la norme?"

Kevin Powers, Yellow Birds
Éditions Le Livre de poche, 236 pages, 6,60€

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