mardi 21 janvier 2014

Boh (1976)

Chronique express!


Après Nouvelles romaines, Boh confirme que mon affinité avec Moravia n'est pas limitée à un seul livre, Le Mépris. Dans ce recueil de trente nouvelles, l'écrivain italien brosse le portrait de trente femmes résolues, parfois pétries de contradictions mais toujours lucides (si si, je vous jure que c'est possible). Trente femmes qui agissent et interagissent avec les hommes dans un univers bien convenu, dans lequel elles peuvent tirer leur épingle du jeu si elles s'en donnent les moyens. Moravia leur donne la parole dans un style limpide et très posé, sans avoir peur d'aborder les relations sexuelles de front: nos trente narratrices savent ce qu'elles ont à dire et le disent clairement. Dans certaines nouvelles se fait également sentir l'influence de la psychanalyse, mais le thème n'est pas central ici. Il s'agit avant tout de se pencher sur des comportements parfois incompréhensibles et de voir les relations humaines pour ce qu'elles sont. Et parfois, on ne peut que conclure par un "Boh", expression italienne correspondant à "je n'en sais rien"...

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