mardi 26 novembre 2013

La Bataille de la planète des singes (1973)

Et voilà le cinquième et dernier film des années soixante/soixante-dix sur la Planète des singes et une belle boucle de bouclée pour moi et les personnages de la saga.

Après la rébellion des singes dans La Conquête de la planète des singes, les villes du monde entier ont été détruites dans une terrible guerre nucléaire (comme nous le savons depuis la fin du premier film) et les seuls survivants (accompagnés de quelques beaux chevaux!! ^^) ont trouvé refuge dans la forêt. César, premier singe parlant de notre époque et meneur de la rébellion, règne en roi bienveillant sur cette société de singes et d'humains vivant à peu près en harmonie. Mais les tensions montent et il a parfois bien du mal à garder le contrôle des gorilles et notamment du général Aldo, qui ne rêve que d'une chose: emprisonner les humains rescapés et les réduire en esclavage comme eux-mêmes, bien avant, avaient réduit en esclavage les singes.


Puis, sur le conseil d'un homme qui lui parle des archives contenant des vidéos de ses parents Zira et Cornélius, César décide de se rendre en ville pour en apprendre plus sur eux. Mais les humains mutants qui survivent tant bien que mal dans les souterrains, menés par un individu particulièrement assoiffé de sang – le pendant humain du général Aldo –, ne voient pas sa présence et celle de ses deux compagnons d'un bon œil; et soudain, singes et humains s'affrontent de nouveau.


Comme les précédents volets de la saga, ce film aborde la notion du voyage dans le temps et du rapport entre présent et futur: comment ce que je sais du futur influence mes actions du présent et donc le futur en question, comment puis-je changer un futur dont je ne veux pas, comment ne pas répéter les erreurs du passé. C'est bien mené et j'ai cru un bon moment que le film se terminerait sur une note noire et [spoiler] mettrait en place la société du premier film, où les gorilles font la loi et les humains ont régressé au point de ne même pas savoir parler.

César a un rôle très intéressant. En digne fils de sa mère, il incarne la raison et la compassion. Toujours à la recherche de la solution la plus juste, il hésite entre sa peur des penchants violents de l'être humain et sa confiance en certains individus de cette espèce. Il m'a un peu rappelé Gandalf et son grand sens des responsabilités. Il m'a aussi fait beaucoup de peine, car son côté idéaliste le rend parfois plus vulnérable qu'un autre aux aléas du sort et à la méchanceté de certains.


Chez les humains comme chez les singes, on oscille entre pulsions violentes et bon sens, avec une palette archétypale mais intéressante de personnages. J'ai beaucoup aimé les orang-outans pleins de sagesse (et le premier d'entre eux, en plus, est joué par John Huston!!!) et le fils de César (le petit Cornélius), qui [spoiler] aura malheureusement le rôle d'un Abel: tué par Aldo, il est la première victime de meurtre de la population des singes, aucun singe n'en ayant jamais tué un autre jusque là. Comme le dit MacDonald, les singes sont désormais devenus humains...

De la manière dont j'interprète la fin de ce film ([spoiler] César a réussi à changer le futur et l'horrible société dont venaient ses parents ne verra finalement pas le jour), je trouve qu'il s'agit d'une belle fin optimiste pour cette série et surtout d'un beau retour en grâce après un quatrième opus très décevant. Clairement ancrée dans son époque et dans la peur du nucléaire, la saga aborde néanmoins des sujets d'actualité avec justesse et j'y ai tout à fait trouvé mon compte. Il ne me reste qu'à regarder le remake de Tim Burton et à voir comment elle avait été remise au goût du jour dix ans après la chute de l'URSS...

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