dimanche 13 janvier 2013

American Psycho (1991)

American Psycho de Bret Easton Ellis. Un bouquin sur lequel je ne me serais probablement jamais penchée si on ne m'avait pas lancé le défi de le lire... Résultat: je n'ai rien capté. Mais j'aimerais néanmoins prendre quelques notes dessus avant qu'il ne disparaisse de ma mémoire...


Prémisse: J'ai honteusement perdu ledit défi, puisque j'ai été incapable de lire ce livre au-delà du premier chapitre. Il faut dire que je n'ai rien compris à ce chapitre. Notre héros, Patrick Bateman, banquier de son état, prend un taxi et parle au chauffeur (rien compris à ce qu'il lui dit), puis il dîne avec des amis et s'interroge sur les sushis qu'ils mangent (rien compris à leur conversation et à ses méditations sur les sushis). Puis il s'en va. Le chapitre suivant était tellement dense et la première phrase en était tellement incompréhensible que j'ai décidé de feuilleter le bouquin à la recherche des passages qui ont provoqué l'espèce de scandale qui a accompagné sa publication: les scènes de sexe et de massacres.

Bon. Voilà. Ça permet de "boucler" un livre de 400 pages en deux heures. Au passage, ça a aussi saboté ma nuit de sommeil, puisque je me suis réveillée toutes les heures avec la conviction que ce sympathique Patrick était dans mon appartement avec une hache et qu'il allait me découper en petits morceaux et me manger (oui, oui). Je ne sais pas trop si ce bouquin a vraiment de quoi choquer: le sexe reste relativement conventionnel et les massacres ne sont pas franchement flippants sur le coup, en raison de la manière très "mécanique" dont écrit l'auteur ("Je fais ceci, elle fait cela, et maintenant je fais ceci, et le sang gicle sur son visage, et elle crie, mais je continue, et bla, et bla"). Ça avait même un côté un peu ridicule (Des seins à la casserole? Sérieux?) et, sur le coup, je me suis dit que c'était une sorte de "bouquin d'horreur" destiné aux gens qui aiment bien voir d'autres gens se faire torturer/tuer/découper. (C'est après, en me réveillant seule, que j'ai commencé à avoir peur du personnage.)

Du coup, je n'ai pas du tout compris l'intérêt de la chose. Est-ce que c'est le contraste entre le monde doré et richissime dans lequel évolue le personnage et sa folie meurtrière? Est-ce que c'est la simple présence du mot american dans le titre qui a amené des gens à y voir une critique ou une satire de la société américaine contemporaine? (Vous savez, les critiques aiment bien les "tableaux" des "États-Unis post-modernes ou post-11-Septembre"...)

Qui peut tolérer pendant 400 pages ces richissimes dépressifs, qui passent leurs journées à avaler des anti-dépresseurs et à sniffer de la coke en geignant et qui sont incapables d'aligner deux répliques sensées? (Les dialogues valent vraiment leur pesant d'or tellement les questions et les réponses s'enchaînent sans aucun suivi...) Et à quoi rime cette manie de citer les marques de long en large (au moins 10 noms de marque par page, il faut absolument savoir de quelle marque est l'eau sur la table, la culotte de la prostituée, la télévision de la petite amie)? Et puis je n'ai pas compris pourquoi il y a un chapitre sur la carrière de Whitney Houston...

Apparemment, selon Wiki, les meurtres pourraient être une simple invention de notre Patrick, certains personnages lui prouvant qu'il ne peut pas avoir tué telle ou telle personne. J'ai dû louper ces passages pendant que je survolais à toute allure en me demandant "Mais putain qu'est-ce que c'est que ce bouquin?!". Je me disais bien que c'était bizarre que personne ne se doute de rien et qu'il envoie tranquillement ses vêtements sanguinolents au dressing......... ^^

La grande question est désormais: Voir ou ne pas voir l'adaptation cinématographique avec Christian Bale? Mes nuits de sommeil déjà fortement insomniaques me répondent "Ho que non", mais, au moins, le film a l'air drôle...

4 commentaires:

  1. J'ai lu ce livre. Il y a longtemps. Mais je ne me souviens pas ne pas avoir compris certains passages.

    Pour le but du livre, n'y a-t-il pas dedans une démonstration de la vacuité de la société de consommation ? En tout cas c'est pas un bouquin d'horreur au sens strict du terme, même s'il y a des passages bien gores dedans. C'est une critique sociale, c'est sûr ^^

    Faudrait que je le relise. Mais je sais pas si j'en aurais le courage.

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    1. Oui, apparemment c'est ça l'objectif, montrer que ces gens richissimes et obsédés par leur apparence sont très malheureux et superficiels. C'est juste que c'est tordu et ennuyeux quoi. (Après coup je me suis demandée s'il ne me manque pas ce qu'on appelle des "référents culturels" pour bien saisir?) Perso j'te conseille pas de retenter. ^^

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  2. J'ai beaucoup entendu parler de ce livre, il faisait fureur au sein de ma promo... Sans que je l'ouvre pour autant. On m'avait prévenu des scènes dont tu parles mais si, en plus, le bouquin ne tient pas la route... Je crois que je vais passer mon chemin !

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    1. Apparemment certains crient au chef d'oeuvre!! Je te le conseille pas, mais tu y trouverais peut-être plus d'intérêt que moi qui suis encore complètement... perplexe.

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