mercredi 28 septembre 2011

La confession de Claude (2)

La confession de Claude, publié en 1865, est le tout premier roman de Zola. Âgé de 25 ans, il n'avait alors publié qu'un seul livre, Contes à Ninon, un recueil de contes et de nouvelles (qui est désormais introuvable, soit dit en passant).


Le livre est constitué d'un ensemble de lettres envoyées par Claude à ses "frères". Il est donc rédigé à la première personne, quelque chose de très rare chez Zola... On ne sait pas grand-chose de Claude, si ce n'est qu'il est originaire de Provence et qu'il a échoué à Paris, où il vit dans une pauvreté extrême. Une nuit, une voisine lui demande de veiller Laurence, une jeune prostituée qui habite dans le même immeuble. Une chose en entraînant une autre, Laurence s'installe chez Claude et le "ménage" sombre progressivement dans la misère. Dans un premier temps, Claude tente de ramener Laurence dans le droit chemin en essayant de l'inciter à trouver un travail (autre que la prostitution, s'entend), mais il échoue lamentablement. Au contraire, l'extrême passivité de Laurence, qui passe ses journées les mains croisées dans un fauteuil, déteint sur lui...

Je dois avouer que j'ai trouvé ce livre moins percutant que les autres. Il est partiellement autobiographique (Zola a eu une relation de ce type avec une prostituée pendant l'hiver 1860-1861, juste après son arrivée à Paris) et il est déjà sombre et déprimant à souhait, mais on est encore loin de la plume de Germinal et compagnie. C'est une lecture intéressante, encore une fois, pour les inconditionnels de Zola...

Une précision au sujet de l'éditeur: La confession de Claude étant, comme les Contes à Ninon, introuvable en librairie (à moins de passer par la bibliothèque de la Pléiade), je l'ai commandé sur Amazon auprès d'un éditeur anglais, Dodo Press, qui appartient en fait à The Book Depository (qui appartiendra d'ailleurs bientôt à Amazon). Le format est un peu surprenant, la couverture a l'air imprimée sur une imprimante maison et deux-trois fautes de frappe ou de français se sont glissées dans le texte, mais sinon le texte est très lisible et le papier agréable. Apparemment, j'ai eu de la chance (certains lecteurs de Clark Ashton Smith sont tombés sur des exemplaires très peu soignés): je ne sais donc pas si je repasserai par cette maison d'édition. Quelque part, je pense qu'il vaut mieux avoir un exemplaire contenant des fautes de frappe que pas d'exemplaire du tout... À voir!

Bien entendu, le titre de cette maison d'édition m'éclate au plus haut point!

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